Eau-forte, 1974
Signée à la main par l'artiste et numérotée 12/100
Éditeur : Galerie de France (Paris)
Imprimeur : Lacourière-Frélaut (Paris)
Catalogue : [BNF 29]
53.00 cm. x 76.00 cm. | 20.87 in. x 29.92 in. (papier)
35.00 cm. x 69.00 cm. | 13.78 in. x 27.17 in. (image)
Vélin d'Arches
L’eau-forte de Pierre Soulages que nous proposons est l’une des dix que l’artiste réalisa cette année-là mais également l’une des quelques gravures qu’il réalisa parmi un total de seulement une quarantaine d’eaux-fortes. Alors qu’en 1951, Madeleine Lacourière vient à sa rencontre et l’invite à travailler dans le célèbre atelier qu’elle tient avec son mari, le graveur Roger Lacourière, Soulages s’approprie progressivement ce médium pour en extraire à sa façon, toutes les potentialités.
Cette œuvre est le témoin d’une familiarité du médium pour Soulages, ainsi que le signe de sa relation étroite avec la matière, qu’il vit à travers l’acceptation du hasard. La liberté qu’il laisse aux contingences du processus de transformation du cuivre lui permet de dépasser le cadre rectangulaire imposé par la plaque, de la perforer et d’en faire varier les contours : « L’acide aussi inventait. Il y avait le trait qui venait de ce que j’avais voulu, et puis il y avait ce que l’acide faisait et que je n’avais pas forcément voulu. »
De cette plaque seulement et par un seul passage sous la presse, avec une superposition de l’encre dans les creux et en surface, en résulte l’empreinte unique de l’intimité entre l’homme et la matière, comprise dans sa transmutation par l’acide, qui soustrait et façonne le cuivre, et dans l’apposition de l’encre, qui révèle les reliefs et aspérités. L’œuvre prend ainsi toute sa dimension, elle est rendue palpable, concrète, presque vivante.
Certificat d'authenticité
LCD5790